La lumière, ma soeur de Liliane Robman

La lumière, ma soeur de Liliane Robman

Ces poèmes se sont écrits comme des lettres adressées à la sœur disparue, conversation brutalement interrompue et que l’on poursuivrait obstinément. Lettres au fil du deuil, au fil des jours, conjurant l’absence. Lettres pour soutenir l’insupportable, mettre en acte la petite phrase qui revient têtue malgré la mort : « faut que je dise à I…. » et le poignant constat que l’on ne peut plus dire.
De la force et de la douleur d’être sœurs faire un poème.
Effleurer d’une dernière caresse, simplement rendre grâce à ce qui a été, retenir sa présence, retenir la vie ; qu’en cet instant d’écriture elle soit, lumineuse et fragile, dans sa douceur et sa rugosité, ses courages et ses faiblesses ; qu’elle ne soit pas une icône de photo jaunie.
Lekhaïm
A la vie