Trois galets blancs de Nicole Ferry-Maurin

Trois galets blancs de Nicole Ferry-Maurin

« Je regarde les vagues glisser sur le sable l’une après l’autre. Au loin l’horizon bleu pâle paraît inatteignable. Le soleil est haut, il répand sa chaleur sur toute chose. Il y a à peine de vent. Le monde semble en harmonie. Je ramasse trois galets blancs marbrés de brun et de gris et les tiens dans ma main comme un trésor. Pas de haine, pas de ressentiment. Je suis devenue moi même un caillou de cette plage si belle . Il n’y a plus personne, que la vie et la mort et le temps qui ne s’arrête jamais. »
J’ai écrit ce texte comme un journal dans un petit carnet blanc blotti au fond de ma poche.
Il fut un compagnon, une bouée de sauvetage quand la bourrasque des événements m’emportait. J’ai tenu bon grâce à ces mots jetés, jour après jour, sur un passage unique,
définitif de la vie. Il est une trace de ce qui s’est passé.