Le point de bascule d’Emmanuel Delattre

Le point de bascule d’Emmanuel Delattre

« Plus de soixante mille personnes disparaissent chaque année dans ce pays.

Longtemps je me suis posé la question : où vont les disparus ? Je le sais maintenant : ailleurs !

Voilà donc l’histoire, l’histoire d’un mec qui a disparu, le mec qui dit à sa femme : « Je descends acheter des cigarettes. » Le temps que sa femme réalise que son mari ne fume plus depuis la naissance du premier, il a disparu, il ne revient pas, ni dans une heure, une journée, une semaine, une année, parti comme ça, sans un regard derrière.

En principe, il faut en passer par des démarches administratives longues et éprouvantes pour, en définitive, continuer à être enchaîné au système. Moi, je n’avais plus la force, désolé, j’étais anéanti, liquéfié… C’est d’ailleurs cette faiblesse qui m’a permis cet acte fou.

Ça, c’est le début de l’histoire… Mais que se passe-t-il une fois que l’on a quitté femme, enfants, amis, boulot et poissons rouges ?

Des rencontres surprenantes, homériques !

Des personnages hallucinants dans un hôtel très particulier qui viennent percuter la raison chancelante du voyageur.

Une sorte de voyage initiatique hors des chemins balisés, un « trip » dans les arcanes des plus profondes angoisses de notre époque, flirtant avec la politique, la religion et la psychanalyse, dans une ambiance souvent fantastique virant parfois au comique cosmique.

De l’angoisse, du rire et des larmes, de quoi en ressortir lessivé, donc… un peu plus propre. Il faut bien vivre maintenant. »