Les jonquilles du Cap Misène de Lise Deramond-Follin

Les jonquilles du Cap Misène de Lise Deramond-Follin

Lou embrasse Noèmie et lui dit de ne pas avoir peur, qu’elles ne deviendront jamais des numéros, qu’elles ne vieilliront plus, qu’elles n’iront jamais peupler le cimetière de Sainte Mère les Palourdes.
Et tout cela, en partie, grâce à Michel de Certeau, à Picasso et à Goya
Délaissant la caméra et lui préférant, une fois n’est pas coutume, la plume, Lise Déramond-Follin nous offre un bouquet imaginaire qui dit nos douleurs et nos révoltes face à l’inéluctable du vieillissement, de la dépendance, de l’abandon et de la mort. Récit d’un exil consenti dans une
maison d’accueil pour artistes retraités, ce texte, porteur de poésie, de brassées de printemps et de bonheurs enfuis, de pétales égarés de rêve et de désirs, est comme un bijou, lançant une myriade d’éclats , lucides, fantasques, tendres, parfois cruels. Texte d’une écriture crue, désopilante mais aussi rassurante sur la puissance subversive du grand âge!
Irène Corradin