Un millionième de seconde de réflexion de Wolf Schweitzer

Un millionième de seconde de réflexion de Wolf Schweitzer

« Tiens, et si on rebroussait chemin vers le coeur haché, pour faire un dernier essai ou pour …
Impossible ! L’issue est programmée. Il y aura une porte qu’il suffira d’ouvrir. »
Wolf Schweitzer

Préface

Ma rencontre avec Wolf a été préméditée. Pourtant rien ne présageait que j’écrirais une préface pour lui un jour. C’était un miraculé déjà depuis plusieurs années, quand il a rencontré une passe difficile. On m’a demandé alors de venir le rencontrer. Je suis psychologue. C’est ainsi que nos chemins se sont croisés.Bien que les canaux de communication avec lui soient limités, nous avons trouvé un terrain d’échanges et d’ouverture… La poésie. Un jour, il m’a montré ses propres manuscrits, datant de sa vie de jeune adulte. Pour lui un exutoire existentiel, une expression en soi. Nous avons entamé un travail de fourmi, enfin Wolf, surtout. Il a retranscrit les pages sur son ordinateur. Tous les poèmes y sont passés, dans toutes ses langues. Nous les avons mis en forme ensemble ; l’occasion, comme une certaine madeleine, de revenir sur quelques souvenirs et émotions. Wolf allait mieux, se laissait apercevoir, homme pétillant et généreux d’esprit, voyageur de tout bord et débord, curieux et déterminé, capable de transcender le réel. Je ne sais plus comment l’idée de publier est advenue. Ce qui est sûr c’est que Wolf avait l’envie de partager, de laisser une trace. Nous nous sommes rapprochés de traducteurs bénévoles pour la correction des poèmes, et d’éditeurs pour être épaulés dans ce projet… Ces étapes ont permis d’affiner les projections et l’orientation de nos actions. Nous avons concentré notre travail sur les poèmes en langue française, les accompagnant d’illustrations faites à la même époque, estimant qu’elles permettaient de faire lien et respiration. Ce recueil est, en somme, la retranscription d’une rencontre. Ce cheminement co-construit aura amené Wolf vers un élan de vie significatif et plein de nouveaux sens. « Le meilleur reste à venir ».

Une rencontre, c’est comme de la poésie. C’est dans l’intemporalité et la subjectivité que tout cela se lie.

Émilie Vasseur